Avec Anas Abdul Samad, Mohamed Omar
Ayoub, Sadiq al-Zaidi
Mise en scène Anas Abdul Samad
Régie générale et créateur son
Haidar Mohammed Mahdi
Lumières Yasser Fadel Al Maamouri
Production Impossible Theater Group
Production déléguée SIWA
Plateforme–Yagoutha Belgacem
Coproduction La Filature, Scène
nationale - Mulhouse
Avec le soutien de l'ONDA Office National de Diffusion Artistique
Remerciements au Théâtre national de
Bagdad et à l'Ambassade de France en Irak
Accueil en résidence La Filature,
Scène nationale – Mulhouse.
Son théâtre, très chorégraphié, se nourrit des arts plastiques et
visuels, de la pantomime et de la marionnette, et est construit comme
une véritable adresse au public qui ne laisse pas indifférent.
Marina Da Silva, Orient XXI
Interview du metteur en scène par Radio Campus Orléans, à réécouter ici
Le théâtre de l’absurde rejoint ici la guerre de l’absurde. Dans une
attente vaine, celle de l’espérance en une paix prochaine, ou celle de
la mort dans une vie ou règne l’absurde, le lapin apparaît comme celui
qui ne pense pas, sans doute alors le seul qui ne conçoit pas
l’absurdité du monde dans lequel il vit. Anas Abdul Samad
n’explique pas, ne donne que peu d'indices dans une rencontre qui suit
avec le public, il préfère laisser le spectateur créer sa propre
interprétation du spectacle.
Bernard Thinat, Mon Tétras Lyre
Durée : 0h50 – plateau Touchard
Anas Abdul Samad vit et travaille à Bagdad. Ses spectacles, on le devine, sont habités comme beaucoup d’autres dans cette ville par les guerres successives et les embargos qui depuis plusieurs décennies meurtrissent l’Irak. Son théâtre – encore jamais montré en occident – a la particularité de se faire sans parole. Il recourt à tous les langages visuels possibles, allant parfois jusqu’à emprunter son vocabulaire à la pantomime et à la marionnette. La violence qui parcourt son travail reste une violence contenue. Une retenue qui en décuple la force tout en la mettant à distance pour en faire œuvre de théâtre. Si cris il y a, ils sont silencieux dans le vacarme du monde et dessinent une sorte de « butō à l’irakienne » qui prendrait sa source d’inspiration dans l’invasion américaine de 2003 et les guerres civiles qui s’en sont suivies. Dans cette dernière création, l’œuvre emblématique de Beckett est un paradigme. Pas d’arbre au carrefour de deux chemins, mais une ville qui surgit de l’obscurité. Bagdad est l’unique point de repère de personnages qui errent dans un no man’s land cataclysmique. Les créatures que sont Vladimir, Estragon et Lucky se révoltent et en appellent à leur créateur, figure tutélaire d’un théâtre contemporain devenu théâtre de guerre.
Mercredi 30 janvier à 19h00
Laboratoire de création
Dialogue avec Anas Abdul Samad, metteur en scène
Atelier du CDNO
Vendredi 1er février à l'issue de la représentation
Rencontre avec l'équipe
Atelier du CDNO