Avec Julie André, Gwendal Anglade, Eric Charon, Aleksandra de Cizancourt, Olivier Faliez, Magaly Godenaire, Agnès Ramy, David Seigneur

Mise en scène Julie Deliquet

Collaboration artistique Pascale Fournier
Scénographie Julie Deliquet, Pascale Fournier et Laura Sueur

Lumières Jean-Pierre Michel et Laura Sueur

Costumes Julie Scolbetzine

Musique et son Mathieu Boccaren

Film Pascale Fournier

Régie générale Laura Sueur

Administration, production, diffusion Cécile Jeanson et Marion Krähenbühl (Bureau Formart)
Assistante de production Valentina Viel (Bureau Formart)


Production Collectif In Vitro

Coproduction Théâtre de Lorient - Centre Dramatique National de Bretagne, Comédie de Saint-Étienne - Centre Dramatique National, Festival d’Automne à Paris, Théâtre de la Bastille, Théâtre Le Rayon Vert, scène conventionnée, Théâtre Romain Rolland Villejuif

Accueil en résidence Théâtre Gérard Philipe – centre dramatique national de Saint-Denis, La Ferme du Buisson - Scène nationale de Marne-La-Vallée.

En collaboration avec le Bureau Formart.

Le collectif In Vitro est associé au Théâtre de Lorient - Centre Dramatique National de Bretagne, à la Comédie de Saint-Étienne - Centre Dramatique National, et est conventionné à rayonnement national et international par le ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Île-de-France. Il sera associé à la Coursive, Scène nationale de la Rochelle à partir de la saison 18/19.


Avec le soutien du Conseil départemental du Val-de-Marne dans le cadre de l'aide à la création


Le collectif In Vitro se crée en 2009. Le nom « In Vitro », est venu après l’une de nos premières grandes improvisations de six heures où malgré le fait que je savais que mes comédiens faisaient du théâtre, j’en avais perdu les codes. Ils avaient vécu devant moi, ils avaient mangé, s’étaient aimés, déchirés, et j’assistais à ce moment de théâtre me déplaçant parmi eux, me laissant griser par la vie. « Une fécondation in vitro » venait de se créer théâtralement, ils avaient capté la vie et lui avait donné corps en respectant son rythme, ses maladresses et sa force.
À chaque projet je me demande encore comment faire pour lui rester fidèle ?

Nous cherchons dans notre processus à nous approprier le langage commun de la répétition et son terrain de recherche, à le prolonger pour ramener le spectacle au plus près de nous. L’improvisation et la proposition individuelle s’inscrivent comme moteur de la répétition et de la représentation. L’acteur est responsable et identitaire de notre démarche à travers ses choix sur le plateau.

Nous bousculons nos textes non seulement grâce à l’improvisation mais aussi grâce à l’entrée du réel. Nous travaillons dans un premier temps dans des lieux existants (maisons-appartements-garages-restaurants-voitures-jardins), sur des temps d’improvisation très longs et mêlons aussi le travail d’acteurs à celui de non-acteurs qui jouent leurs propres rôles.

Ce travail d’investigation du réel a pour but de retranscrire dans nos fictions cette captation du vivant et ainsi réduire au maximum la frontière avec le spectateur. L’acteur et le personnage, le texte et l’improvisation tendent à se rassembler pour ne faire qu’un.

Ce face à face humain avec le spectateur me fascine. Je cherche à le disséquer, à l’explorer pour que le public ait le sentiment, quand il assiste à nos créations, que le théâtre s’est effacé et a laissé place à la vie. Qu’une catharsis s’exprime en direct et que les repères théâtraux habituels (quand ça commence, quand ça finit, la notion de rôles, de scènes, de héros) soient bousculés. Au sein d’In Vitro, la partition de chacun dépend de celle des autres et ensemble nous cherchons les traces de la vie comme un engagement.

Nous voulons redonner à l’acteur une place centrale où il est non seulement interprète mais aussi auteur et créateur. L’auteur tout puissant, le metteur en scène tout puissant, le « théâtre d’art » laissent place à des formes collectivement pensées et appartenant à tous.

Julie Deliquet


Les huit comédiens sur scène sont dans le plus pur respect de l’esprit tchekhovien. Ils incarnent des personnages complexes, qui passent du rire aux larmes, des êtres, qui, devant un monde finissant, nourrissent de grands espoirs en l’avenir, mais voient leurs idéaux se heurter au lot de déceptions réservés par la vie. Outre la virtuosité des interprètes, cette justesse s’explique aussi par le travail préparatoire réalisé avec Julie Deliquet.
Bénédicte Fantin / Les Trois Coups

Et c’est un Tchekhov intime qu’elle livre ici, comme un arc tendu à craquer entre les mélancolies russes du tournant du XIXe et du XXe siècle et les nôtres, une ligne sans fioritures où se dessinent les échecs amoureux, les illusions perdues et le sentiment douloureux.
Fabienne Darge / Le Monde


MÉLANCOLIE(S)

jeudi 22 mars 20h30
vendredi 23 mars 19h30

Durée : 1h50 - salle Jean-Louis Barrault

Après son expérience à la Comédie-Française, Julie Deliquet revient avec son collectif In Vitro mais sans abandonner Tchekhov. En s’appuyant sur deux pièces, Les Trois Sœurs et Ivanov, elle nous livre un objet continuellement habité où on a l’impression que les acteurs vivent devant vous ces petites tragédies du quotidien. Il y aura des fêtes arrosées et des conversations à bâtons rompus, des élans de passion, des rêves déçus, et cette satanée mélancolie qui colle à la peau d’êtres écartelés entre leurs désirs profonds et leur quotidien sans saveur. Et il y aura la verve de cette troupe qui joue collectif pour mieux mettre sur la table la solitude des individus et nous faire entendre comment les mots de Tchekhov savent dire nos vies minuscules. 

Rendez-vous

Mardi 23 janvier 2018 à 19h00
Paroles d’artistes
Julie Deliquet, metteuse en scène, ouvre son laboratoire de création
Atelier du CDNO

Jeudi 15 mars 2018 à 18h00
Rencontre autour d’Anton Tchekhov avec Éric Charon, comédien de Mélancolie(s) animée par Michel Lefevre
Avec l'Université du Temps Libre, les Classes Préparatoires Spécialité Théâtre et le Conservatoire d'Orléans
Atelier du CDNO

Mercredi 21 mars 2018 à 20h00
Préjudice
Film réalisé par Antoine Cuypers
Cinéma Les Carmes

Vendredi 23 mars 2018 à l'issue de la représentation
Rencontre avec l’équipe
Atelier du CDNO