Stylisticienne, Laélia Véron est docteure en littérature et langues françaises, agrégée de Lettres Modernes, diplômée de l'ENS de Lyon.
Ses travaux portent sur les liens entre langue et pouvoir.
Sa démarche est socio-stylistique : elle étudie les liens entre productions langagières et rapports sociaux (dans la littérature, mais aussi dans les sphères médiatiques et politiques) selon une approche énonciative (interactionnelle et conversationnelle), en s'interrogeant notamment sur la notion de "style".
Elle est aussi enseignante en milieu carcéral.
Atelier du CDNO - 1h
Cette conférence est en partenariat avec les Voix d'Orléans, l'association Guillaumé-Budé et la librairie Les Temps Modernes.
Les mots de la crise. Dire l’événement.
Un événement ne devient véritablement tel que par ses
conséquences: on ne le comprend donc vraiment qu’après, au futur
antérieur: on sait ce qu'aura été l'événement. Mais on peut, et l'on
doit également tâcher de saisir l'événement dans sa contemporanéité,
pour en saisir le sens en l'inscrivant dans un récit collectif en le
rattachant aux différentes histoires, à différentes échelles, qui
tissent nos existences. Et pour ce faire, il faut des mots, des discours
: les premiers termes employés pour nommer la crise
du coronavirus, qu’ils soient politiques ou littéraires, ont semblé
souvent soit trop banals, soit trop étroits. Mais la crise s’étendant,
elle nous force à nommer et penser l’événement au présent. Comment dire,
analyser, représenter, l’événement dans un présent
qui ne soit plus le présent ponctuel de la sidération, mais le présent
duratif de l'action possible ? Comment resituer sur le coup l'événement
dans son passé et esquisser les perspectives qu'il dessine pour l'avenir
? Cette conférence se penchera notamment sur les discours
des journaux de confinement, et tout particulièrement celui de
l’écrivaine chinoise Fang Fang.
En raison de la jauge réduite, la réservation est impérative.
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