Générique non exhaustif

Conception, interprétation Dimitri Hatton

Collaboration dramaturgie, regard extérieur, direction d’acteur Clémence Larsimon
Collaboration dramaturgie, lumière Julien Brun
Collaboration dramaturgie, scénographie, vidéo Fred Hocké
Collaboration sonore, technologies numériques et électroniques Léopold Frey
Collaboration dramaturgie, regard avisé Marguerite Bordat
Collaboration mécanique comiqueJ os Houben
Construction décor, accessoires Bruno Banchereau, Greg Wattebled, Silvain Ohl
Construction fortuite mais non moins précieuse Benjamin Hatton, Alain Larue, Michaël Sierakowski, Thierry Chevalier, Hervé Simonin
Collaboration régie plateau en création et/ou en jeu Samuel Dutertre, Vincent Bernard, Côme Poupinel
Collaboration interviews, vidéo Samuel Archambault
Costumes au pied levé Jeanne Larsimon Houri
Costumes tombés du camion Violaine de Maupeou
Comptabilité Vincent Cardon
Production de loin Alice Le Diouron

Collaborations hors catégories mais néanmoins essentielles Régis Estreich, Coraline Cauchi
Avec les voix, témoignages et l’inspiration de toutes celles et ceux que nous avons eu la chance d’interviewer, de rencontrer, de croiser depuis trois ans 
Marilou Guérin, Romane Provôt, Florence Costecalde, Valentin Merchan, Sébastien Thomas, Alexis Jacquet, Lélia Louni , Mireille Cauchi, Patrick Duhamel, Ludmilla Benlarbi , Cécile Riffault-Blanchard, Soline Mirault-Chandon, Clémentine Blachon-Renouard, Rose Azankpe, Jules Levy, Sixtine Durand-Gasselin, Anna Zachman, Ali Julien, Arnaud Dubois, Célestine Munch, Corinne Plisson, Émeline, Franck Courtois, Isabelle Kurzi, Sylvie Pinard, Luna, Erin, Honorine et Calie, Éric Rabault, Andrée Chibout, Chantal Sourdeau de Beauregard, Christiane Dauvois, Georgette Pastiaux, Monique Lanau, Michel Caudoux, Alain Hatton, Monique Ronsse, Jean-Michel Ronsse, Nadine Baucher, Olivier Stroh, Sophie Contal, Stéphane Ondureau, Sylvain Said, Véronique Maurin, Jean-Paul Onzon, Yolande Clavreul, Valentine Delacoute, Mathilde Fonbaustier, Dramane Kone, Ataher Ahmed Hamid Boush, Thomas Rasé, Victor Pailloux, Florient Desnos, Cédric Cribelier Robin, Jessy Bligant

Coproductions
CDN Orléans - Centre-Val de Loire; Culture Commune - Scène nationale du Bassin minier du Pas-de-Calais; EPCC Issoudun - Centre Culturel Albert Camus ; L’Atelier à spectacle - Scène conventionnée d’intérêt national art et création de l’Agglo du Pays de Dreux ; Les Noctambules - Lieu de Fabrique à Nanterre; Théâtre de Corbeil-Essonnes ; Le Groupe des 20 Théâtres en IDF - Dispositif de soutien à l’émergence : « Premières mesures » ; Les Bords de Scènes-Grand Orly Seine Bièvre - Dispositif de soutien à l’émergence : « Premières mesures »; L’EMC - St-Michel-s-Orge - Dispositif de soutien à l’émergence : « Premières mesures » ; Les Abattoirs - Riom ; Compagnie Furinkai

Soutiens et accueils en résidence
CDN Orléans - Centre-Val de Loire; Culture Commune - Scène nationale du Bassin minier du Pas-de-Calais; L’Atelier à spectacle - Scène conventionnée d’intérêt national art et création de l’Agglo du Pays de Dreux; Les Noctambules - Lieu de Fabrique à Nanterre; Théâtre de Corbeil-Essonnes; Les Bords de Scènes - Grand-Orly Seine Bièvre; La Métive  · Résidence d’artiste à Moutier-d’Ahun; Antre Peaux - Bourges; La Carrosserie Mesnier - Saint-Amand-montrond; Théâtre du Puits-Manu - Beaugency; Le Luisant - Germigny l’exempt; Les Abattoirs - Riom; La Pratique - Atelier de fabrique artistique, Vatan; Maison de la Culture - Bourges; Le Bouillon – Centre culturel de l’université d’Orléans; Mairie de Cheverny

Try again est soutenu par la DRAC Centre-Val de Loire, la Région Centre-Val de Loire, le Conseil Départemental de l’Essonne, et par la Ville d’Orléans
Dimitri Hatton est artiste associé à L’Atelier à spectacle

Dimitri Hatton est un artiste physique et un créateur aux multiples facettes. Il utilise diFFérents champs d’expressions comme le théâtre, la comédie visuelle, la danse et le cirque pour inventer une écriture scénique insolite et unique. Le corps est au coeur de ce travail, toujours. Il étudie d’abord au conservatoire d’art dramatique d’Orléans, puis plus tard au CNAC (formation continue) et à l’école du Jeu. Son parcours artistique se dessine ensuite au gré de rencontres importantes qui l’emmènent dans des directions diverses, parfois presque antinomiques. Son travail clownesque l’entraine aux quatre coins du monde avec des compagnie comme le Cirque Du Soleil, les 7 doigts de la main ou la soirée au sein desquelles il expérimente le gigantisme d’un « entertainment » à l’anglo-saxonne. En réponse, il développe en France et en Europe un travail plus personnel, porté sur l’exploration de nouvelles formes scéniques, notamment suite à ses rencontres avec Mohamed El Khatib pour lequel il est interprète ou chorégraphe (Sheep, Stadium-UK, La Dispute) ou Satchie Noro, avec laquelle il développe un univers singulier et intime (Bruissements de Pelles, Mind the Gap)

TRY AGAIN

MERCREDI 6 DÉCEMBRE 20H30
JEUDI 7 DÉCEMBRE 19H30
VENDREDI 8 DÉCEMBRE 20H30

PREMIÈRES 1H30 - Salle Antoine Vitez
Résidence / Coproduction CDNO

Try again est une performance jubilatoire composée de tentatives, d’essais qui - si tout va bien - échoueront. Succession de ratages et de désillusions, le spectacle est un hommage à l’erreur, à la sérendipité et à l’hésitation. Tout ce qui y est entrepris y est implacablement et méticuleusement raté, depuis l’entrée en scène jusqu’au tombé de rideau. 
Entre comédie physique et expérimentations théâtrales, contre-prouesses circassiennes et croisements de récits d'échecs, Try again esquisse une réjouissante topographie de la déconfiture.

ÉCHEC ET MAT

“Essayer encore. Rater encore. Rater mieux” écrit Samuel Beckett dans Cap au Pire. Dans la lignée de la célèbre citation du dramaturge irlandais mais à sa façon bien à lui, qui mixe tous azimuts les différentes disciplines du spectacle vivant, Dimitri Hatton met toute ses compétences, son énergie, son cœur et son ardeur, à se tirer une balle dans le pied pour rendre hommage, avec tout l’humour impliqué, à nos échecs, qu’ils soient miniatures ou d’envergure, les redorer et leur redonner la place de choix qu’ils méritent. Vaste ambition, immense mission. Périlleuse et chevaleresque. Donquichottesque. Qui vient faire contrepoint et contrepoids à la dévotion généralisée, voire la triste soumission que nous portons malgré nous à nos idéaux de succès, nos projections envieuses, nos fantasmes ascensionnels. Rater son train, rater le coche, rater sa vie. Être recalé, à un concours, un entretien d’embauche, un examen. Passer à côté d’une opportunité, d’une personne, d’une relation. Se faire larguer, être remercié ou licencié. Relégué au dernier rang, au fond de la classe, sur le bas-côté. Être puni dans le couloir, au coin, jamais choisi. Se sentir médiocre, moins que rien, pas à la hauteur, handicapé du cœur et du reste. Ils sont multiples et grimaçants les visages de l’échec. Ils sont plus ou moins petits, plus ou moins grands. Quand les blancs en neige ne montent pas, que la mayonnaise ne prend pas, que la sauce tourne au vinaigre. Quand on se prend les pieds dans le tapis, qu’on trébuche, qu’on se casse la figure, au sens propre et au figuré. Quand on se prend un râteau, une veste, un mur, un retour de bâton. Quand on se heurte à l’indifférence, au mépris, au silence. Quand on se sent invisible, indésirable, marginal ou parasite. Quand on n’a pas de quoi s’offrir une Rolex à la mi-temps de sa carrière. Quand on ne correspond pas aux critères, aux canons, à la norme. Dans une société qui a la réussite en obsession, qui distribue ses bons points à tour de bras et valide qui en est et qui n’en est pas, selon nos attributs, nos atouts, notre place, notre paye, notre pouvoir d’achat. Notre pouvoir tout court. Dans une société qui a fait de l’échec l’absolu repoussoir, la tare, la honte ultime, où le super héros est un homme, blanc, musclé, bien portant, que faire de nos bourdes, nos plantages, nos maladresses, nos maladies, nos malaises, nos erreurs ? Que faire de nos chutes, nos tentatives infructueuses, nos essais ratés, nos coups foirés ? Que faire de nos rêves de jeunesse qui se sont cassés la gueule ?

De nos déconvenues et déconfitures, Dimitri Hatton tartine ce seul en scène performatif et évolutif, nourri de ses propres échecs personnels comme des nôtres, persuadé que nous sommes plus liés par nos échecs que nos succès et que “plus on est de fous, mieux on rate”. Try again sera donc un solo raté pour la simple et bonne raison qu’il risque d’être contaminé par des récits d'échecs de personnes rencontrées et interviewées tout au long de la création, venues eux aussi faire part de leurs faillites et déboires. Les raconter, pourquoi pas les échanger, pour mieux les diminuer, les digérer, en neutraliser les effets posthumes néfastes à la confiance en soi. Et réinventer tous les soirs un spectacle culotté, gonflé à la somme de nos déboires, lesté de toutes nos débâcles, même les plus dérisoires. Servir d’exutoire. D’échappée libératrice et cathartique. De consolation, de réconfort. De permission aussi. En utilisant tous les outils dont il dispose à sa portée, Dimitri Hatton, le roi des clowns caméléons aux multiples champs d’expression, aussi à l’aise dans le jeu, la danse, le burlesque et la manipulation d’objets, nous livre un ovni tendre et cruel à la fois, une forme hybride, sans cesse remaniée, jamais figée. Une expérience à vivre aux confins de l’humour et de l’absurde. Pour mieux éclairer nos tragédies intimes, nos désarrois quotidiens, nos déceptions profondes et toutes les pilules mal passées. Dans une scénographie qui érige un agglomérat d’objets trouvés et de n’importe quoi en art du tas, Try again joue des accessoires autant que des technologies pour asseoir en amas son constat espiègle et pétillant : l’échec ne tue pas. A partir de là, pourquoi ne pas s’en donner à cœur joie ? Une chose est sûre, Dimitri Hatton fera de son mieux pour saboter à la hache son projet et ainsi échouer en beauté. Non sans un certain panache, on n’en doute pas, vu le bougre. En vérité, on n’a qu’une chose à lui souhaiter, le plus sincèrement du monde, que ce spectacle soit un four monumental. Un bide magistral. Un fiasco phénoménal. Et le pari sera réussi.
- Marie Plantin

RENDEZ-VOUS

Jeudi 7 décembre à l'issue de la représentation
Rencontre avec l'équipe
Bord plateau

EN ÉCHO

DÉPÔT DE BILAN
Exposition / Installation
Atelier du CDNO, entrée libre
À découvrir avant et après le spectacle

Collection des plus beaux échecs recueillis et confectionnés par l’équipe artistique. Vous y trouverez les conseils les plus pointus pour rater vos examens de fin d’année, votre reconversion professionnelle ou le gâteau que vous comptiez servir au dessert.
Vous y croiserez également le photomaton qui vous rate le portrait, le confessionnal à échecs, ou encore une collection des plus beaux emails de refus de directeurs de théâtre qu’a essuyé ce projet lors de sa création.
Entre portraits audio, vidéo et fragiles installations interactives, cette exposition est une occasion idéale de venir confronter vos échecs aux leurs.

Conception Dimitri Hatton
Collaboration interviews, vidéo, montage Samuel Archambault
Collaboration interviews, vidéo, photo, conception Fred Hocké
Construction Olivier Berthel
Technologies numériques et électroniques Sylvain Blocquaux, Léopold Frey, Jonathan Braun, Julien Brun
Régie technique, indispensable coup de main Gregory Pirus
Construction sérendipitienne, œuvres égarées Alain Hatton
Collaborations hors catégories mais néanmoins essentielles Benjamin Hatton, Silvain Ohl

Avec les constructions et la participation des élèves de la classe Tle CAP IMTB du Lycée Jean de Berry, Badawi Alshwikh, Lenny Cheron, Annabelle Corot, Florient Desnos, Victor Pailloux, Alexis Pasquet, Thomas Rasle, Mattéo Witowycz, ainsi que les enseignants engagés dans le projet Thomas Julien, Jessy Bligant, Benoît Guillaumet, Fabien Lagnon, Alexis Hajdukiewicz et Anna Zachmann de l’Antre Peaux à Bourges pour avoir rendu possible cette rencontre.