Projet conçu par Stéphanie Aflalo
Écriture et jeu Stéphanie Aflalo et Antoine Thiollier
Création vidéo Pablo Albandea

Production Les divins Animaux / Fanny Paulhan
Diffusion Latitudes Prod. - Lille
Coproduction Studio-Théâtre de Vitry
Avec l'aide du Département du Val-de-Marne

Stéphanie Aflalo est comédienne, auteure, metteure en scène et musicienne.
Parallèlement à ses études théâtrales, elle a poursuivi des études de philosophie à distance, consacrant ses mémoires à Nietzsche et à Bataille.
Elle a joué sous la direction de Marion Chobert, Maya Peillon, Milena Csergo, Hugo Mallon, Bruno Baradat, Grégoire Schaller (Crash, co-mis en scène avec Florian Pautassso), Yuval Rozman (Tunnel Boring Machine, The Jewish Hour), et Florian Pautasso (Quatuor Violence, Incroyable Irraisonné Impossible Baiser, Flirt, Tu iras la chercher, Notre Foyer, Loretta Strong, Les Perdants, Zoo).
Elle a mis en scène Graves épouses/animaux frivoles d'Howard Barker, Lettres Mortes(lettres d'internés psychiatriques et derniers mots de condamnés à mort), et deux solos : Histoire de l’œil, adapté du roman de Georges Bataille, et Jusqu'à présent, personne n'a ouvert mon crâne pour voir s'il y avait un cerveau dedans, inspiré de la philosophie de Wittgenstein. Cette pièce constitue le premier volet d'un projet à long terme baptisé « Récréations philosophiques » qui entremêle théâtre et philosophie, théorie et pratique, de manière intime et ludique.
Le deuxième volet de cette série, L’Amour de l’art, est créé en septembre 2022 au Studio-Théâtre de Vitry.
En 2022, elle crée sa compagnie, johnny stecchino, accompagnée en production déléguée par Latitudes Prod.
En 2023, elle participe à la création d’Ahouvi de Yuval Rozman, et présente fin mars son nouveau solo LIVE, sous forme de concert à la POP (Paris).
En 2025, elle créera son prochain spectacle Tout doit disparaître, faisant partie du projet « Récréations philosophiques ».


Stéphanie Aflalo : le burn-out du guide conférencier
(…) Grotesque, parodie, ridicule : les méthodes les plus simples semblent encore les meilleures pour provoquer le rire, ou l’autoriser face au grand art. Mais, sous couvert d’un « foutage de gueule » en règle, L’Amour de l’art sonne comme une déclaration d’amour aux fameux « publics » que les institutions espèrent toujours voir nombreux. En déblatérant des interprétations jusqu’au délire, les deux comédiens font péter le verrou des conventions de bon goût et désinhibent les regards.
Orianne Hidalgo-Laurier, Mouvement 

Qui la voit une fois sur scène s’en souvient toute sa vie tant la comédienne charrie dans son sillon de jeu, trouble, mystère, malaise, voire souffre. (…) Stéphanie Aflalo est marquante, indélébile même. Passée par des études de philosophie ainsi qu’une longue pratique du piano, et plus récemment de la batterie, son jeu est doublement teinté, musical, dans le rythme qu’elle génère avec son corps et son débit, toujours imprévisible, (…) Une figure chamanique et subversive qui surfe sur les émotions primaires propres à l’être humain.
Marie Plantin, Théâtre(s)

L’AMOUR DE L’ART

mardi 1er octobre 20h30
mercredi 2 octobre 19h30

1H15 - HORS LES MURS - Le Bouillon (La Source)
En partenariat avec Le Bouillon, Centre culturel de l’université d’Orléans

Après avoir détourné les règles du jeu de la philosophie dans un premier volet en solo, Stéphanie Aflalo poursuit ses drôles de Récréations philosophiques en sabotant les codes du musée, avec la complicité du comédien Antoine Thiollier. Deux experts en art autoproclamés, s’obstinent à vaincre le mutisme des toiles de maîtres qui défilent sur scène, persistant à vouloir arracher un message aux œuvres commentées. Un sabotage en règle, jubilatoire !

L’amour de l’art prend la forme d’une conférence sur la peinture, culturellement incorrecte, poétiquement pertinente, dispensée aux spectateurs. Comme lors d’une séance de torture, où l’on continue avec violence, et en dépit du bon sens, à vouloir faire parler l’innocent qui n’a pourtant rien à avouer, iels extirperont de force un énoncé de chaque image, un discours de chaque tableau, un mot de chaque coup de pinceau. Les faisant parler à outrance, ils tâcheront, en vertu de l’impossible et au nom du théâtre, de vaincre la résistance que leur oppose le mutisme des images ; refusant, quitte à se ridiculiser un peu, le silence chic et sincère par lequel il convient d’apprécier la grandeur des oeuvres d’art.