Avec Mounira Barbouch, Antoine Formica, Marie Fortuit, Damien Groleau
Texte et mise en scène Marie Fortuit
Collaboration à la mise en scène
Catherine Umbdenstock
Dramaturgie Clémence Bordier
Scénographie Louise Sari
Musique et son Aline Loustalot
Lumières Jacques-Benoît Dardant
Vidéo François Weber
Stagiaire assistante à la mise en
scène Karine Guibert
Construction décors et accessoires
Franck Deroze, Dominique Lainé
La création du spectacle a mobilisé
l’ensemble de l’équipe permanente du CDN de Besançon, ainsi que
des technicien.ne.s intermittent.e.s.
Production Centre dramatique national Besançon Franche-Comté en coproduction avec la compagnie Théâtre A, le Centre dramatique national Orléans / Centre Val de Loire, La Comédie de Béthune - Centre dramatique national Hauts-de-France et le Théâtre du Garde-Chasse aux Lilas. Avec le soutien du ministère de la Culture – Drac Bourgogne-Franche-Comté dans le cadre de l’aide à la résidence, du programme européen de coopération transfrontalière Interreg France-Suisse 2014-2020, dans le cadre du projet MP#3, des Plateaux Sauvages, du Théâtre L’Échangeur et du Théâtre de chambre - 232U
On se laisse embarquer dans le désordre
apparent de la pièce, ses fuites d’eaux et de mots. Les
acteurs affirment la personnalité de leur personnage, Marie Fortuit
en tête, tout en vibrante délicatesse. Portant Le Pont du Nord,
première pièce, pleine de réminiscences et de secrètes
connivences, d’une artiste obstinée. Tel est son sort.
Mediapart / Jean-Pierre Thibaudat
Avec poésie, parfois douce, parfois
rugueuse, Marie Fortuit signe un bien ovniesque spectacle,
entremêlant réflexions intérieures et difficultés de communiquer
avec les autres. Étonnement singulier !
L'œil d'Olivier
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1h30 - salle Jean-Louis Barrault
Dix ans après la fuite d’Adèle loin de son Nord natal, son frère Octave et elle se retrouvent à Paris. Les retrouvailles sont aussi puissantes que l'absence a été douloureusement silencieuse. Chacun à sa manière, ils tentent de s’arracher aux blessures de l’enfance, de ne pas se noyer dans le souvenir d’un bal où, comme dans la chanson, quelque chose entre eux s’est écroulé. À leurs côtés, le gardien d'immeuble qui passe ses jours et ses nuits à jouer du piano, et Sonia, une amie, pilote de ligne. Marie Fortuit, artiste associée au CDNO, tisse une fiction où le passé commun de l’enfance et le présent de chacun, se rejoignent sur le plateau. Les voix intérieures des personnages se confrontent aux non-dits des rencontres. Le Pont du Nord relie ceux que le temps, l’espace et le deuil avaient séparé.
Au départ, le projet Sur le pont du Nord est né du surgissement de l’écriture en novembre 2015.
Il
a eu lieu pendant un chantier de travail avec la compagnie Komplex
Kapharnaum. Une équipe réunissant des auteurs des musiciens et des
vidéastes plasticiens autour notamment de la question de notre
relation à la ville comme terrain de jeu et source
d’inspiration.
Avec eux, pour la première fois j’ai fait une
expérience qui a été le déclencheur du projet, et que j’ai
ensuite réitérée seule.
Celle de m’immobiliser dans la
ville
à Paris,
à Lyon,
à Grenoble,
à Berlin,
à
Valenciennes,
à Besançon,
aux Lilas
En haut d’un
escalier métallique, sur un parking, sur un carrefour, devant un
arrêt de bus, devant la file des caddies du supermarché...
et de
laisser le mouvement advenir.
Celui intérieur
du corps
des
cellules
du fluide qui circule en nous.
Et celui extérieur du
flux et du reflux urbain.
Accueillir ces vagues-là, les sons de
la ville et du monde.
Enfin, celui des mots.
Alors est advenu
un rythme, une scansion, comme si un barrage craquait et laissait
petit à petit s’échapper quelques filets d’eau.
Une parole a
surgi.
DIRECTE
Adressée au monde.
Celle d’une femme, de
trente ans, en proie aux vertiges de sa ville et de sa vie.
Au
milieu de ces mots, m’est revenue la phrase oubliée d'une chanson
: « Non ma fille tu n'iras pas danser » Cette phrase est devenue
comme une obsession. Je suis allée chercher, fouiller, son
origine.
Cette chanson s'appelle Sur le pont du Nord. Elle raconte
l’histoire d’une jeune fille, Adèle, qui demande à sa mère
d’aller au bal qui lui répond « Non, ma fille tu n’iras pas
danser »
Son frère surgit alors sur un bateau doré transgresse
l’interdiction de la mère et emmène Adèle danser. Ils ont le
temps de danser une fois ensemble et puis le pont s’écroule, ils
meurent, noyés.
Voici le sort des enfants obstinés… dit la
chanson.
Marie Fortuit
SAISON 20/21
CDN Orléans/Centre-Val de Loire
7 et 8 décembre 2020
Comédie de Béthune - Centre Dramatique National Hauts de France
2, 3 et 4 décembre
Théâtre Populaire Romand – La Chaux de fonds
10, 11 et 12 décembre
SAISON 19/20
CDN Besançon Franche-Comté
du 1er
au 5 octobre 2019
Théâtre du Garde-Chasse - Les
Lilas
10 octobre
Théâtre L’Échangeur - Bagnolet
15 octobre au 23 octobre